Après le bombardement chimique, l’inaction est intenable pour les Occidentaux. Timing, légalité, répercussions dans la région… Les enjeux d’une intervention.
Il est de plus en plus probable que, dans les tout prochains jours, des frappes de missiles américains contre le régime syrien seront ordonnées par Barack Obama, avec le soutien notamment de la France.
Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a fait un pas de plus dans ce sens en déclarant ce lundi matin sur Europe 1 :
« Il faut proportionner les réactions, mesurer, agir à la fois avec détermination et avec sang-froid, et c’est ça qui va être arbitré au cours des jours qui viennent.
La seule option que je n’envisage pas, c’est de ne rien faire. »
Alors que les observateurs des Nations unies se sont rendus ce lundi sur les lieux du bombardement à l’arme chimique de la semaine dernière, essuyant des tirs de snipers d’origine inconnue, le conflit syrien risque donc d’entrer dans une nouvelle phase. Explications en quatre questions.
Victimes du bombardement à l’arme chimique dans la banlieue de Damas, le 21 août 2013 (Erbin News/NurPhoto/SIPA)
Deux ans et demi de conflit en Syrie, depuis que la population a commencé, pacifiquement, à contester le régime de Bachar el-Assad au printemps 2011, ont entraîné un désastre humanitaire de grande ampleur, jamais vu depuis vingt ans :
plus de 100 000 morts ;
2 millions de réfugiés et personnes déplacées ;
4 millions de personnes en sous-alimentation.
Ce drame humanitaire n’a provoqué aucune décision internationale d’intervention militaire pour faire cesser le calvaire du peuple syrien.
Pourquoi aujourd’hui ? La réponse est l’arme chimique. On sait depuis des mois qu’elle a été employée, sans grand doute par l’armée du régime de Bachar el-Assad, tandis que des soupçons pesaient également sur certaines forces de l’opposition armée, jamais totalement étayés.
L’arme chimique, c’est un tabou depuis les « gaz moutarde » de la Première Guerre mondiale, une « arme de destruction massive » désormais interdite par une convention internationale. Pour le secrétaire général des Nations unies, c’est un « crime contre l’humanité ».
La « ligne rouge » d’Obama
Barack Obama avait publiquement fait de l’emploi d’armes chimiques une « ligne rouge » à ne pas franchir pour le régime syrien, et, après plusieurs éléments de preuve restés sans lendemains, le massacre commis la semaine dernière près de Damas est le « massacre de trop ».
Les photos des cadavres d’enfants et de vieillards, diffusées par l’opposition syrienne, ont fait le tour du monde. Comme à chaque conflit, il y a une image, un événement, un massacre qui vient changer la donne : c’est le cas ici, avec une pression médiatique, politique et publique pour agir, d’une manière ou d’une autre.
Là où des dizaines de milliers de morts « conventionnels » ou 2 millions de réfugiés n’ont pas suffi, les 1 300 victimes du bombardement chimique de la semaine dernière l’ont rendu inévitable : créer une situation où l’inaction devient impossible.
Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, symbole de l’impuissance collective (Mary Altaffer/AP/SIPA)
Aucune action militaire bénéficiant de la légalité internationale n’a été possible depuis le début des événements en Syrie. Un double veto russe et chinois au Conseil de sécurité de l’ONU y veille.
En sera-t-il autrement autour de l’emploi de l’arme chimique si les observateurs de l’ONU concluent à la responsabilité du régime de Bachar el-Assad comme l’ont déjà fait les capitales occidentales Paris et Washington ?
Sans doute pas. Moscou, en particulier, reste inflexible dans son soutien à Damas et refuse de se laisser entraîner sur cette pente, même en laissant faire comme lors de l’intervention de l’Otan en Libye en 2011. La Chine s’alignera sur Moscou.
Sans autorisation préalable du Conseil de sécurité des Nations unies, il n’y a pas de guerre « légale » dans le monde actuel. Cette réalité a largement servi de prétexte à l’inaction depuis 2011, elle est aujourd’hui un frein à l’action.
« Légitimité » contre « légalité »
Pour autant, les Occidentaux, Etats-Unis en tête, n’ont pas hésité, par le passé, à agir sans le feu vert onusien. La guerre du Kosovo en 1999 en est un parfait exemple, avec le soutien français ; l’invasion de l’Irak en 2003 en est un autre, cette fois sans la France.
On peut faire confiance aux dirigeants occidentaux pour élaborer un discours politique et juridique convaincant pour expliquer pourquoi ils se passent de l’autorisation du Conseil de sécurité là où elle leur semblait hier indispensable.
Ils opposeront « légitimité » à « légalité », invoqueront la non-assistance à peuple en danger en l’absence de possibilité de faire valoir le droit de protection qui figure dans l’arsenal juridique de l’ONU.
De quoi vider un peu plus de leur sens ces Nations unies façonnées dans l’immédiate après-guerre et dont la « gouvernance » comme la composition sont de plus en plus anachroniques et inefficaces dans un monde qui a profondément changé.
Attentat antisunnite à Tripoli, Liban, le 23 août 2013 : le risque de la contagion régionale (Bilal Hussein/AP/SIPA)
A l’appui de la nécessité d’intervenir, il y a de puissants arguments. D’abord celui des souffrances du peuple syrien qui ne laissent personne indifférent, et des menaces de crimes contre l’humanité répétées que fait peser l’emploi de l’arme chimique.
Mais l’argument le plus fort tient au fait que, au-delà de l’humanitaire, le conflit syrien dépasse désormais le cadre de la Syrie.
S’il en fallait une preuve, les deux attentats meurtriers en deux semaines au Liban, l’un dans un quartier lié au Hezbollah chiite, l’autre à la sortie de la prière dans une mosquée sunnite de Tripoli, au nord du pays, suffiraient à montrer la capacité d’« exportation » de la guerre civile syrienne.
Autres signes qui ne trompent pas :
c’est à Téhéran qu’ont été enregistrées les réactions les plus violentes aux menaces d’intervention américaine en Syrie. L’Iran s’est engagé à fond dans la défense du régime de Bachar el-Assad, directement et par le biais du Hezbollah libanais qui a déployé hommes et armes en Syrie, et n’entend pas laisser les Américains le priver du succès retentissant que serait une victoire du pouvoir syrien ;
Israël, qui a mené ces deux dernières années plusieurs raids aériens ponctuels et ciblés en territoire syrien, encourage toute action internationale – c’est-à-dire américaine… – qui affaiblirait l’Iran et ses ambitions nucléaires. Même si, au passage, l’Etat hébreu et ses habitants redoutent une fuite en avant d’Assad visant Israël : les ventes de masques à gaz ont singulièrement augmenté en Israël ces derniers jours.
La meilleure solution : que ça continue…
La contagion régionale évidente peut-elle être stoppée par une intervention militaire ? Ou celle-ci ne fera-t-elle que la précipiter ?
Le choix n’est ici qu’entre de mauvaises solutions. Une vision cynique de l’histoire, exprimée dans le New York Times dimanche par Edward Luttwak, analyste stratégique « kissingérien », qui souligne que la meilleure formule, pour les Etats-Unis, serait la poursuite du conflit syrien vu qu’il n’y a pas de bonne issue à la guerre. Il suggère donc d’aider les rebelles lorsqu’ils sont trop faibles, mais d’arrêter de les aider s’ils sont en passe de gagner…
S’il n’a sans doute pas tort sur l’absence de bonne solution, sa recommandation est indécente au lendemain des victimes de l’attaque chimique du 21 août, sans pour autant offrir de réponse politique au risque d’embrasement régional, catastrophique pour le Proche et le Moyen-Orient, mais au-delà pour le monde entier.
Aujourd’hui, comme l’écrit notre blogueur Jean-Pierre Filiu, favorable, lui, à une action résolue contre Assad :
« En Syrie, il ne s’agit plus de morale élémentaire, mais de sécurité collective. »
La véritable question, comme dans toute intervention militaire, c’est celle du « day after », du lendemain des premières frappes.
Les états-majors, qui concentrent l’essentiel de leur attention sur la première phase militaire, sont moins à l’aise sur ce « day after », comme l’ont expérimenté à leurs dépens les Occidentaux en Afghanistan ou les Américains en Irak.
Du jour où ils bombarderont des cibles syriennes, les Occidentaux seront engagés dans ce conflit dont la complexité n’est plus à démontrer, tant dans ses composantes internes que son contexte régional et international.
Ils devront faire face à la fois :
aux conséquences immédiates des réactions du régime Assad qui peuvent prendre plusieurs formes, en Syrie, dans les pays voisins, ou encore – l’histoire le montre – au cœur de l’Europe ;
à la difficulté d’aider une opposition divisée, morcelée, qui comprend en son sein des éléments djihadistes ouvertement ennemis des pays occidentaux, mais qui se retrouvent sur le terrain syrien du même côté de la barricade.
Depuis des mois, les Français en particulier souhaitent armer l’opposition, mais y ont renoncé de peur que ces armes, en particulier les plus sophistiquées, sol-air et antichars, ne se retrouvent entre les mains djihadistes.
L’influence d’Al Qaeda
Le triste paradoxe est qu’il était plus facile d’aider l’opposition au début du soulèvement, lorsque les plus modérés étaient majoritaires, qu’aujourd’hui où l’influence d’Al Qaeda ne cesse de se renforcer auprès des groupes les plus actifs.
Les combats qui opposent les Kurdes de Syrie aux djihadistes, ou encore le récit terrifiant de Matthew Schrier, photographe américain qui a passé plusieurs mois entre les mains du Front al-Nosra, affilié à Al Qaeda, montrent le visage effrayant d’une partie de l’opposition.
Chacun pressent que la chute éventuelle d’Assad ne marquera pas la fin de la guerre, mais le début d’un nouvel affrontement, entre les tendances idéologiquement opposées de la rébellion armée.
Pour autant, le discours d’Assad qui utilise la présence de « terroristes » au sein de l’opposition pour se refaire une virginité tient difficilement la route après tant de massacres et d’horreurs.
Une intervention militaire sous une forme ou sous une autre de la part des Occidentaux ne sera ni une partie de plaisir, ni l’amorce d’une solution rapide et conforme à leurs espoirs. Prétendre le contraire ne correspondrait pas à la réalité du terrain syrien, ni à l’histoire récente des interventions militaires extérieures.
Mais le massacre à l’arme chimique du 21 août a créé une situation nouvelle dans laquelle les hommes politiques occidentaux ne peuvent que dire, comme Laurent Fabius, « la seule option que je n’envisage pas, c’est de ne rien faire ». Le problème est que ça ne suffit pas à définir une stratégie.
Source Article from http://www.rue89.com/2013/08/26/intervention-militaire-syrie-quand-pourquoi-apres-245199
Source : Gros plan – Google Actualités
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