Le président de l’UMP, Jean-François Copé, s’en prend à la méthode du président de la République, dans la gestion de la crise syrienne.
Vous aviez trouvé « juste, sur la forme et sur le fond », la position de François Hollande sur la Syrie, avant de vous inquiéter d’un risque de « suivisme » français à l’égard des Etats-Unis. Pourquoi cette volte-face ?
Jean-François Copé : Il n’y a aucune volte-face. Je considère d’abord qu’il n’y a plus de bonne solution pour une sortie de crise en Syrie. La communauté internationale a fait preuve d’un tel attentisme que la situation est désormais difficilement maîtrisable.
Le résultat, c’est que nous avons désormais une guerre civile dramatique qui oppose, d’un côté, un régime syrien qui s’est rendu coupable de crimes atroces avec le concours des gardiens de la révolution iranienne et du Hezbollah, et, de l’autre, une opposition dans laquelle la composante radicale – les Frères musulmans et les salafistes – n’a cessé de croître. Au point que cela devient un épouvantail qui rebute légitimement les opinions publiques occidentales. Dans cette situation de blocage, la première urgence, c’est de réagir de manière extrêmement ferme face à ce que je considère comme l’inacceptable. L’utilisation de gaz chimique, si elle est avérée, constitue un crime contre l’humanité.
L’utilisation de gaz chimique n’est-elle pas avérée ?
A partir du moment où une mission de l’ONU est diligentée, il faut attendre les conclusions de son rapport. Sinon, on tombe dans le syndrome irakien avec le risque d’une manipulation. Il faut des éléments probants et confirmés. Si nous avons ces preuves, alors une réaction forte de la communauté internationale serait justifiée.
Personne ne doit imaginer pouvoir agir de nouveau ainsi sans conséquence. A défaut, l’usage des armes chimiques serait banalisé et n’importe quel autre Etat voyou pourrait être tenté d’utiliser des armes non conventionnelles.
Si les faits sont confirmés par la mission de l’ONU, une intervention est-elle selon vous légitime, même sans mandat du Conseil de sécurité ?
Il est vrai que l’absence d’accord unanime du Conseil de sécurité priverait une intervention d’une base légale incontestable. Mais je veux rappeler qu’il y a quand même des textes qui peuvent servir de fondement à une intervention : le protocole de Genève de 1925, une convention venue bien plus tard en 1993 – que la Syrie n’a pas signée – sur l’interdiction de fabrication d’armes chimiques, et enfin en 2005, une délibération des Nations unies, avec le concept de « responsabilité de protéger », adopté par l’assemblée générale. C’est sur cette légitimité que pourrait alors se construire une coalition aussi large que possible, associant un nombre significatif d’Etats de la Ligue arabe, pour une intervention limitée et ciblée.
Si le Congrès américain votait contre, la France doit-elle quand même intervenir ?
Une action isolée n’est pas envisageable mais n’oublions pas que le président Obama s’est prononcé clairement pour une intervention et que la Ligue arabe, quant à elle, a appelé l’ONU et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités.
Néanmoins, si nous nous trouvions dans ce cas de figure, si la France devait se retrouver seule, cela signifierait que notre diplomatie a échoué en amont à convaincre ses partenaires et a été incapable de construire une coalition. Quel contraste avec la Libye et l’action de Nicolas Sarkozy !
Que reprochez-vous alors au président de la République ?
Mon désaccord avec le président porte sur la manière dont il conduit les affaires publiques depuis le début de cette crise. Je regrette d’abord qu’il n’ait pas montré un plus grand esprit d’initiative vis-à-vis des autres partenaires européens. On aurait pu imaginer que la France porte un certain leadership durant les quinze derniers mois.
Un péché d’orgueil ?
Ou d’inexpérience… Je l’incite à la prudence et lui demande de ne pas être à la remorque du président américain. Je crains que les conditions dans lesquelles il travaille aujourd’hui ne lui permettent pas d’éviter ces écueils.
Autres problèmes : il n’expose pas clairement aux Français les enjeux de cette crise et ne se conduit pas convenablement avec l’opposition républicaine qui fait pourtant preuve de beaucoup de responsabilité. Tout en étant respectueux des prérogatives de la fonction présidentielle, je trouve anormal qu’il n’y ait pas davantage d’échanges.
Mais le premier ministre devait recevoir les responsables des groupes et des commissions…
Le premier ministre n’est pas décisionnaire dans ce domaine. Et je considère que le chef de l’Etat ne devrait pas régler ce sujet-là seul dans son bureau avec Barak Obama au téléphone.
Demanderez-vous un vote du Parlement ?
S’il décide que le débat au Parlement ne sera pas suivi d’un vote – ce qui est son droit le plus absolu et je veux le rappeler, c’est l’esprit même des institutions –, le président doit quand même savoir que c’est sa responsabilité qui sera engagée. Cela l’amènerait à continuer d’agir en solitaire, à un moment où je considère, au contraire, que nous devrions nous retrouver de manière responsable, tous ensemble.
Donc vous demandez un vote ?
Non, c’est à lui de choisir. En revanche, je demande solennellement qu’il reçoive les chefs de partis et les présidents de groupes parlementaires. Mais, c’est la responsabilité du président de la République seul de le décider. Je réunis un comité politique extraordinaire de l’UMP sur cette question mardi et Christian Jacob réunira ensuite le groupe à l’Assemblée.
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Depuis un an, vous accusez la gauche d’être dans le déni. Or, elle vient d’annoncer une réforme des retraites sans bloquer le pays. Reconnaissez-vous une forme d’habileté dans la démarche du président de la République ?
Ce qui vient d’être annoncé n’est pas une réforme, c’est une augmentation de taxes. Une de plus ! Les jeunes Français, auxquels François Hollande avait dédié son élection, seront les premières victimes de cette lâcheté. Il n’est hélas ni Blair ni Schröder.
La réforme des retraites prévoit d’allonger la durée de cotisation au-delà de 2020, n’est- ce pas pour la gauche une révolution ?
L’enjeu n’est pas que ce soit une révolution pour la gauche, c’est que ce soit bon pour la France. Or, allonger la durée de cotisation sans augmenter l’âge légal, cela revient à baisser le niveau des retraites. Et à court terme, je le répète, il n’y a que de l’impôt en plus. Toute la politique de François Hollande est une mystification : il promet aux Français la sécurité alors qu’il a choisi la ligne Taubira qui érige l’impunité en politique pénale. Il annonce la pause fiscale et fait exactement l’inverse.
Vous ne croyez pas à son annonce ?
Six milliards d’euros d’impôts nouveaux sont déjà annoncés. Il y aura aussi l’année prochaine une taxe carbone, des hausses de cotisations sociales, une augmentation de la TVA… Où voyez-vous que les impôts baissent ?
Si la croissance revient le taux des prélèvements obligatoires peut diminuer. La voyez-vous revenir ?
Dans le monde, oui. En Europe, peut-être. En France, hélas non. Tout est fait pour l’entraver : une fiscalité et des normes étouffantes, une idéologie qui freine les initiatives. On a voulu mettre de l’ultra-égalitarisme à tous les étages. Résultat, de plus en plus de jeunes quittent la France ou perdent confiance. C’est pourquoi je propose pour l’alternance un projet de liberté : je veux libérer les talents et le travail, supprimer les 35 heures. J’avais proposé cette voie dès 2010 : on ne peut pas construire l’avenir avec un tel boulet. Je veux aussi que la droite assume une politique de baisse massive des impôts.
Comment la droite peut- elle crédible sur ce sujet alors que les impôts ont augmenté de 33 milliards d’euros en 2011 et 2012 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy ?
Je n’accepte pas que François Hollande fasse croire que la gauche et la droite ont fait pareil en termes de fiscalité. En douze mois, la gauche a déjà augmenté les impôts de 34 milliards d’euros, elle a mis à bas toute la politique fiscale en faveur de la famille et elle a réussi à étouffer la croissance. Beau bilan ! Pour la retrouver, il faudra baisser la dépense publique massivement. C’est un chemin incontournable.
Vous voulez faire un sort au modèle français ?
Non, qu’il retrouve sa puissance fondatrice. Ni ultra-libéral ni ultra-égalitariste. Une éthique fondée sur la liberté et la responsabilité, avec un Etat plus soucieux de son efficacité que de son omnipotence.
Faut-il comme le demande Pierre Gattaz, le patron du Medef, supprimer l’impôt sur la fortune ?
Oui car c’est un impôt stupide. Il est là pour faire croire que l’impôt contribue à la justice sociale, alors qu’il a pour effet de délocaliser les fortunes françaises, qui pourraient investir et créer de l’emploi ici. En même temps, l’ISF ne doit pas résumer le débat fiscal. Nous devons nous fixer comme objectif d’être dans la moyenne européenne pour les prélèvements obligatoires et de faire tomber la dépense publique à 50 % du PIB maximum.
Pourquoi préconisez-vous le recours aux ordonnances pour faire passer les réformes ?
Pour répondre aux doutes des Français à l’égard de la parole politique. Les ordonnances sont faites pour que les responsables politiques, au moment des décisions, n’aient pas la main qui tremble. Sur les cinq grandes questions qui bloquent le pays : l’éducation, le marché du travail, la fiscalité, l’excès de normes et les échecs du modèle social, il faudra agir rapidement, dans les six mois qui suivent l’élection présidentielle, en s’assurant que le débat avec les Français a eu lieu pendant la campagne.
Source Article from http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/09/02/cope-je-demande-a-m-hollande-de-ne-pas-etre-a-la-remorque-du-president-americain_3469683_823448.html
Source : Gros plan – Google Actualités
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