Actuellement président du Parlement européen, Martin Schulz est candidat à la succession de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne.
Pourquoi avoir choisi d’être candidat à la présidence de la Commission en devenant le chef de file des socialistes pour les élections européennes de mai 2014 ?
Martin Schulz : L’objectif de ma candidature est d’essayer de redresser l’Europe. Nous connaissons aujourd’hui des développements qui me préoccupent. Nous assistons à l’augmentation de la méfiance entre les citoyens et les institutions, qu’elles soient nationales ou européennes. Le malaise est lié à la situation en Europe. Les gens ont le sentiment que l’Europe n’est pas juste, qu’elle fait des promesses qui ne sont pas tenues. Je me présente pour essayer de contribuer à réconcilier l’idée européenne avec les attentes des citoyens.
Quelles seraient les grandes lignes de votre programme ?
Nous avons besoin d’une combinaison entre une discipline budgétaire durable et un projet de relance économique par des investissements stratégiques et la lutte contre le chômage des jeunes. Cela ne passe pas seulement par l’Europe. Je suis conscient, par exemple, qu’il n’y aura pas de politique fiscale complètement intégrée dans un avenir prévisible. Mais nous pourrions introduire le principe que les impôts sont payés là où les bénéfices sont réalisés. Une telle règle européenne permettrait de générer de nouvelles recettes pour les Etats.
L’Europe est-elle allée trop loin en matière d’austérité pour répondre aux demandes d’Angela Merkel au plus fort de la crise de la zone euro ?
Soyons honnêtes, il ne s’agit pas seulement de la philosophie d’Angela Merkel. Mais il ne suffit pas d’assainir la situation budgétaire pour rassurer les investisseurs et ramener la confiance. Certains Etats, comme l’Espagne, font des sacrifices considérables et souffrent d’une pénurie de crédit. Les Etats ont sauvé les banques, mais celles-ci sont réticentes à réinjecter l’argent reçu dans l’économie réelle. La mise en place de l’union bancaire n’a pas seulement pour objectif de sauver les banques, mais surtout de revitaliser l’activité de prêt aux entreprises. La pénurie de crédit est l’un des plus grands problèmes dans les Etats en crise.
Quel doit être pour vous le rôle des institutions européennes ?
Je soutiens l’idée de beaucoup, dont Mme Merkel, de placer la Commission européenne au centre du pouvoir exécutif. Dans ce cas, le Parlement européen serait là pour la contrôler. Chaque décision a besoin d‘une légitimité parlementaire. Dès que vous donnez une compétence à la Commission, le Parlement doit suivre. Chaque mesure concernant la zone euro doit, elle aussi, être visée par le Parlement européen. Il est par ailleurs nécessaire que la Commission, qui a le monopole d’initiative, soit légitimée démocratiquement. C’est pourquoi je me présente pour ce poste.
David Cameron demande de rapatrier certaines compétences aux Etats. Etes-vous d’accord ?
L’Europe ne doit pas tout faire. Je suis d’accord pour redéléguer certaines compétences. La Commission ne doit pas se mêler de tout. Nous n’avons pas besoin de règles sur l’huile d’olive. Les Méditerranéens ont une expérience de cinq mille ans suffisante en la matière. La distribution de l’eau doit être réglée régionalement, tout comme les transports locaux et régionaux. Plus le niveau de décision est proche des citoyens, mieux c’est. A l’inverse, l’Europe a besoin d’instruments pour agir effectivement, par exemple pour lutter contre l’évasion fiscale. L’agriculture, le changement climatique, la fiscalité, le commerce international, les relations monétaires, le contrôle des marchés financiers et l’union bancaire sont des domaines où la capacité d’un seul Etat arrive à ses limites.
Etes-vous favorable à une réforme d’envergure des traités européens pour réorganiser le partage des compétences entre Bruxelles et les Etats ?
Mme Merkel considère que nous avons besoin d’un changement de traité sur quelques points pour renforcer le rôle de la Commission, en particulier dans le cadre de l’union bancaire. Nous souhaitons tous la mise en place de l’union bancaire. Nous ne pouvons pas créer des structures parallèles. Il y a donc une logique à renforcer la Commission. La crainte est à ce jour que cette Commission risque de n’appliquer les règles que de manière manichéenne. D’où la nécessité de faire contrôler la Commission par le Parlement européen. La question est de savoir s’il s’agit d’une grande réforme ou pas. On verra. Une refonte de grande ampleur ouvrirait un débat sur les structures de l’Union européenne, au risque d’une profonde remise en cause lors du processus de ratification.
Etes-vous, comme le suggère François Hollande, pour un budget de la zone euro, finançant, par exemple, l’assurance-chômage ?
Si un tel budget devait exister, il devrait être intégré dans le budget européen. Il s’agit de savoir qui financera ce budget, alors que la plupart des Etats ne cherchent qu’à réduire leur contribution.
Ce budget doit-il être couplé aux contrats réclamés par Angela Merkel, afin d’encadrer les réformes dans chaque pays ?
Tous les éléments qui aident à soulager les grands problèmes des Etats en crise sont les bienvenus. Si ces contrats peuvent aider, nous pouvons en discuter. Nous n’avons certainement pas besoin de contrats qui vont en direction de plus d’austérité. Cependant, nous ne souffrons pas d’un manque d’instruments, il s’agit d’utiliser en premier lieu ceux qui existent.
Pourquoi cherchez-vous à politiser le choix du président de la Commission européenne ?
Les grandes forces politiques ont besoin d’une compétition pour confronter leur vision de l’Europe. Il ne faut pas réduire le débat à un affrontement entre pro et anti-européens. Nous devons offrir le choix entre une Europe du centre droit et une Europe du centre gauche, une Europe libérale et une Europe socialiste, pour aider à sa démocratisation.
Ne sera-t-il pas difficile d’être le candidat des socialistes européens tout en étant soutenu par Angela Merkel, si la chancelière devait vous prendre en compte dans les négociations en cours pour former une grande coalition en Allemagne ?
J’ai du mal à m’imaginer qu’Angela Merkel vote pour un socialiste lors des prochaines élections européennes. Ce serait une grande première. Mais ne je crois pas que le SPD et la CDU se prononceront sur la présidence de la Commission dans le cadre d’un contrat de grande coalition.
Le Parti populaire européen (PPE) hésite à désigner son chef de file. Que peut signifier une campagne sans candidat, issue de la principale famille de droite ?
Si le PPE ne veut pas participer à une compétition démocratique en Europe, c’est son problème. Les libéraux ont déjà deux candidats potentiels. Les Verts vont organiser une primaire. Même l’extrême gauche veut se ranger derrière l’opposant grec Alexis Tsipras.
Si les socialistes arrivent en deuxième position derrière le PPE, pourriez-vous tenter de bâtir une coalition avec les Verts, voire les libéraux, pour revendiquer malgré tout la présidence de la Commission ?
L’écart risque d’être serré, de l’ordre de cinq ou six sièges entre les deux principales familles politiques. Pourra prétendre diriger la Commission celui ou celle qui aura une majorité d’eurodéputés derrière lui.
Quelle réaction devrait avoir l’Europe face au scandale des écoutes pratiquées par l’Agence nationale de sécurité américaine, la NSA ?
Je ne souhaite pas une interruption des négociations de libre échange engagées en juillet dernier, mais je crois que nous devons faire une pause. La confiance est essentielle pour la poursuite des discussions. Comment négocier si nos positions sont connues à l’avance ?
Source Article from http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/11/03/martin-schulz-pourquoi-je-suis-candidat-a-la-presidence-de-la-commission_3506987_3214.html
Source : Gros plan – Google Actualités
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