Ce lundi matin, 16 septembre, Olivier Py arrive de Berlin. Il a le visage un peu froissé, mais il est totalement dans la peau de sa nouvelle fonction de directeur du Festival d’Avignon. Depuis qu’il a quitté l’Odéon-Théâtre de l’Europe, en 2011, il a longuement mûri son projet, dont il dévoile la teneur.
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Vous avez été candidat deux fois à la direction du Festival d’Avignon, en 2002 et en 2007. Finalement, vous avez été nommé en 2012. Pourquoi teniez-vous autant à ce poste ?
J’ai commencé à Avignon, comme acteur, dans le « off », en 1985. J’ai été consacré avec La Servante, en 1995. Depuis, je suis souvent revenu. Le Festival m’a construit. C’est sans aucun doute pour cela que j’y suis attaché.
Mais c’est aussi parce que le Festival est une chose magnifique. Avec les années, le monde étant devenu de plus en plus difficile, il s’apparente à une sorte d’oasis de l’intelligence et de la pensée.
A part Jean Vilar, aucun directeur n’a été un artiste. Il était entendu qu’il valait mieux ne pas confier le Festival à un metteur en scène, parce sa gestion ne laisse pas de temps pour les créations personnelles, et qu’il est difficile de programmer ses pairs. Qu’en pensez-vous ?
Je suis tout à fait d’accord sur un point : c’est une charge très lourde. Mais l’est-elle plus qu’au Théâtre de l’Odéon, au Théâtre de la Ville ou à La Colline ? Sincèrement, je ne le pense pas. Il y avait une vingtaine de spectacles à l’Odéon, il y en aura une trentaine à Avignon. Pour moi, c’est à peu près comparable.
Diriger une grande institution ou diriger le Festival demande beaucoup de travail et interdit d’avoir une vie privée. Mais pas une vie artistique, loin de là. Je crois au contraire que c’est une démarche très politique de mettre des artistes à la tête de grandes institutions, parce qu’ils apportent une autre relation avec le public, et avec leurs pairs. Pour moi, c’est très facile de programmer mes pairs, parce qu’il m’est très facile d’aimer d’autres artistes.
Quelle ambition avez-vous pour le Festival ?
Mon ambition, c’est celle du théâtre populaire
Cela veut dire quoi, le théâtre populaire, aujourd’hui ?
Pour Jean Vilar, faire du théâtre populaire, c’était faire venir toutes les classes sociales. Depuis, la notion a évolué. Peut-on encore parler en termes de classes sociales, aujourd’hui ? Je ne suis pas sûr. Je crois qu’il est plus juste de parler en termes d’individus. Faire du théâtre populaire, c’est toucher les individus qui sont intéressés à la vie de l’esprit. Il ne faut pas rêver : le théâtre ne s’adresse pas à toute la société.
Bien sûr, il faut travailler pour qu’il soit toujours plus métissé socialement. Mais il ne faut pas non plus se focaliser sur les quartiers difficiles. La représentation de la société, ce ne sont pas seulement ces quartiers, pour lesquels on a des outils. Ce sont aussi des gens qui pourraient être intéressés par le théâtre, mais qui pensent qu’ils n’y ont pas leur place. Il faut qu’on arrive à leur dire et à leur redire que le Festival est là pour eux.
Comment faire ? En 1995, déjà, vous disiez que le prix des places de théâtre était trop élevé. Voulez-vous essayer de le faire baisser à Avignon ?
Oui. Nous travaillons beaucoup sur la tarification. Nous voulons baisser les prix des tarifs réduits, parce qu’on vit dans une société à deux vitesses, où 40 euros, le prix d’une place dans la Cour d’honneur, peut paraître dérisoire pour un public qui paye plus pour aller à l’opéra, et être tout à fait prohibitif pour un autre public. Nous allons mettre en place un abonnement, en particulier pour les jeunes, qui ne sont pas assez nombreux à Avignon.
Mais il n’y a pas que la tarification. Il faut que l’accès aux billets soit plus facile. Il faut aussi changer le nombre de représentations : présenter moins de spectacles, mais les jouer plus longtemps. Nous allons proposer un Festival un peu plus long. Pas forcément de quatre semaines complètes, mais de quatre week-ends, en juillet, dès 2014.
C’est une autre manière d’augmenter la jauge, qui est le nerf de la guerre. Quand on met plus de billets à la vente, on a plus de chances de faire venir un public différent. Et, tout cela, nous le ferons en associant les artistes, parce qu’il ne faut pas oublier que ce sont eux qui font le Festival.
Qu’entendez-vous par associer les artistes ?
Je ne veux pas d’artistes associés, comme c’était le cas ces dix dernières années, parce que je ne veux pas faire de différence de classes entre les différents artistes du Festival. Ils seront tous associés à la programmation, parce que je vais dialoguer avec eux et organiser avec eux des rencontres avec le public. Je veux qu’il y ait plus de débats à Avignon. Il faut que la parole politique soit entendue. Et, pour cela, on a besoin des artistes.
Quelle ligne allez-vous donner à la programmation, vous qui avez toujours défendu le théâtre du verbe et pris position en sa faveur, contre le théâtre d’images, dans la polémique qui a agité le Festival, en 2005 ?
Je ne jette pas l’anathème et ne dis pas qu’il y a eu trop de performances et de théâtre d’images à Avignon. Il y aura de la danse et des spectacles « indisciplinaires » dans la programmation. Mais il y aura aussi beaucoup, et le plus que je pourrai, de poètes. Des vivants et des disparus. Parce que je pense que nous en avons une soif considérable et que c’est un très grand vecteur du théâtre populaire. Je tiens aussi beaucoup à l’émergence. J’aimerais que, chaque année, il n’y ait que 20 % ou 30 % de noms connus. Ce sera l’axe central de la programmation de 2014.
Y aura-t-il plus de théâtre français à Avignon ?
Je ne pense pas que le théâtre français avait tout à fait déserté Avignon, comme certains le disent. Mais je veux tisser des liens étroits avec la décentralisation, parce qu’elle représente le fondement même du Festival, avec le théâtre populaire.
Et l’international, quelle place voulez-vous lui donner ?
Le Festival est international, et il n’est pas question que cela change. Nous allons reprendre « Citizen Stages », un programme européen que nous menions à l’Odéon. Il permettra de faire venir en 2014 Gianina Carbunariu et Emma Dante. Mais l’international, ce n’est pas que l’Europe. Pour le reste du monde, qui m’est moins familier, ma collaboratrice Agnès Troly va essayer d’élargir le champ, en prospectant sur tous les continents, de l’Asie à l’Amérique latine.
Vous avez toujours manifesté beaucoup d’intérêt pour le théâtre jeune public. En programmerez-vous ?
Oui, je l’ai toujours fait et je continuerai. Le théâtre pour « les enfants de tous âges » est un objet artistique en soi et un vecteur très important du théâtre populaire. Il le sera d’autant plus à Avignon que nous ne programmerons pas les spectacles seulement pendant le Festival. Ils pourront être vus toute l’année, notamment à La FabricA.
Comment allez-vous faire vivre et fonctionner ce lieu de répétition et de représentation, qui a ouvert cette année, mais ne dispose pas d’un budget de fonctionnement ?
La FabricA a été voulue par mes prédécesseurs pour servir d’interface avec les populations des quartiers situés hors des remparts et pour servir de lieu de travail pour les artistes. C’est une belle idée, mais il faut de l’argent pour qu’elle puisse fonctionner. J’en ai parlé à la Ville d’Avignon et au ministère, qui sont prêts à s’engager. J’ai bon espoir que le conseil régional et le conseil général suivront.
La FabricA sera ouverte aux répétitions, il y aura aussi des stages, de la pratique amateur et des spectacles. Ouverte toute l’année, elle permettra de mettre en place « la décentralisation des trois kilomètres », qui est un enjeu majeur. La décentralisation des trois cents kilomètres a été réussie. Celle des trois kilomètres reste à faire. C’est pour cela que nous présenterons aussi au Festival des « spectacles d’intervention », soit des formes légères, qui seront jouées à Avignon et dans les villages alentour pendant le Festival, et qui pourront tourner dans la région pendant l’année.
Quelle place vous accorderez-vous dans la programmation ?
Je ferai une création par an, en 2014 et 2015, puis j’aviserai. La prochaine n’aura pas lieu dans la Cour d’honneur, où j’ai voulu qu’il y ait, en ouverture du Festival, Le Prince de Hombourg, de Heinrich von Kleist, mis en scène par Giorgio Barberio Corsetti.
Sinon, je peux vous dire qu’il y aura Marie-José Malis avec Hyperion, de Hölderlin, Mai, juin, juillet, de Denis Guénoun, mis en scène par Christian Schiaretti. J’ai parlé d’Emma Dante et Gianina Carbunariu. Pour le reste, le programme sera dévoilé au printemps 2014.
Comment allez-vous mener tout ce travail ? D’ici la fin 2013, vous avez cinq productions d’opéra à l’affiche…
Oui, mais certaines sont des reprises. Et j’arrêterai tout en décembre pour me consacrer au Festival.
Source Article from http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/09/18/olivier-py-je-veux-qu-il-y-ait-plus-de-debats-a-avignon_3479522_3246.html
Source : Gros plan – Google Actualités
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